Notre société traverse la fin d’un cycle. Elle est dans une phase de ruptures civilisationnelles pouvant déboucher sur un nouveau cycle prometteur ou sur un effondrement. Pour ma part, je crois qu’un nouveau paradigme est possible pour notre humanité et pour le tourisme, si nous savons en décoder les potentialités et si nous acceptons de participer à ce changement par nos actions.
Cinq ruptures majeures interpellent aujourd’hui le tourisme. Des ruptures auxquelles nous pouvons répondre par la mise en œuvre de cinq leviers ou sauts conceptuels à activer pour écrire le tourisme de demain.
- La sobriété : Les ressources terrestres non renouvelables s’épuisent. Activer le levier de la sobriété représente une piste dont les professionnels doivent s’emparer, par exemple en favorisant les mobilités douces comme le vélo ou la randonnée et en les intégrant sincèrement dans leurs exploitations.
- La digitalisation : Le digital nous asservit, sauf si nous lui confions des tâches subalternes pour libérer du temps et replacer l’essentiel au cœur de nos métiers : le dialogue, l’écoute et le partage. N’est-il pas plus gratifiant de transmettre ses bonnes adresses plutôt que réaliser un check-in pouvant se faire en ligne ?
- La structuration en réseaux : nos organisations sont complexes, la structuration pyramidale n’est plus adaptée et est remplacée par une structuration en réseaux. Le tourisme peut tirer avantage de cette évolution. Par exemple en concevant des hôtels comme des lieux d’échanges ouverts à tous, en mettant en œuvre des coopétitions, ou en nouant des liens forts avec les producteurs locaux.
- La virtuosité : les opérateurs touristiques ont tout intérêt à produire une offre singulière et authentique, fortement ancrée dans le territoire, peu reproductible et donc opposable à une production de masse. En maîtrisant tous les paramètres, dont la marge, ces opérateurs deviennent des virtuoses.
- Le sens : en invitant les visiteurs à apprécier un espace naturel plutôt qu’à le consommer, en favorisant les rencontres avec les « gens du pays », en partageant leurs secrets… les acteurs du tourisme contribuent à donner du sens aux vacances et aux loisirs.
À la lumière des crises que nous subissons et des évolutions en devenir, un grand nombre d’acteurs du tourisme ont commencé à s’emparer de ces leviers pour dessiner un tourisme différent et bienveillant. Un tourisme qui vise à valoriser le durable, qui encourage les mobilités douces et qui crée du lien entre les habitants et les visiteurs. Cette forme de tourisme, revendiquée et mise en pratique depuis les années 1960 par une minorité de professionnels résonne aujourd’hui plus qu’hier, et essaime dans toutes les consciences. On ne peut que s’en réjouir.
Et si vous vous lanciez ?
Je vous accompagne dans cette démarche. Parlons-en ensemble !